J’erre comme une vieille louve dépenaillée,
L’irritation au bord des dents.
J’ai le poil en touffes et les omoplates creuses.
Une vieille déprime au bout des reins.
Mordre m’abjecte, tout contact est intolérable.
Vivre hérissée, le temps que passe
Cette détestation cosmologique.
Je traîne ce karma dans les sous-bois,
Comme un fœtus avorté qui me resterait accroché au nombril.
Me sauverait sûrement, ces jours-là,
Le combat imposé avec un ange d’apocalypse
Vêtu entièrement de métal chromé
Et maniant l’épée avec panache.
©CatherinePierloz2016