Pleurs au bord d’un rivage.
Les ennemis sont aux portes.
La famille repart et emmène l’enfance.
Tristesse dans les sous-bois.
Tristesse aux abois.
Les chants tibétains massent l’âme recroquevillée dans son utérus.
Elle m’emmène où, elle?
Dans sa nuit sans mots.
Vit-elle dans un repli de ma maison?
Une enfant cachée dans la cave reliée aux souterrains du monde.
Qui vit dans mes caves?
Qui d’autre?
Qui avec elle?
On a des soupçons sur la banquise, mais on se téléphone en silence et en morse parce que le terrain n’est pas encore cuit à point.
©Catherine Pierloz 2017