
Ce grand vide des manières de nommer les cris et les bruits des animaux interpelle. Il y a là un champ de recherche totalement inexploité.
Plus encore que d’autres espaces, la forêt bressonienne voit s’affronter les grands principes antagonistes. Le Mal est déjà présent dans le jardin d’Éden. “Dans tout art, il existe un principe diabolique qui agit contre lui et tâche de le démolir.” L’œuvre de Bresson décrit la contamination du monde par le diable, probablement. La forêt est le théâtre sonore de ce drame biblique.
Reprenant la formule de Gilles Deleuze méditant sur l’art de Francis Bacon, nous pouvons dire que pour Kawaze “il ne s’agit pas de reproduire ou d’inventer des formes mais de capter des forces”.
