
Sur le mur de mon studio à Pau, là-bas dans les Pyrénées, j’avais punaisé cette liste de navires et de destinations depuis le port de Bordeaux que j’avais découpée dans le journal Sud-Ouest :
Agios-Wicholaos à destination des Barbades, Georgetown, Paramaribo, Cayenne.
Chicago à destination de Québec, Montréal, Toronto, Hamilton, Cleveland, Détroit, Chicago, Milwaukee.
Michigan à destination de Cristobal, La Libertad, Acajutla, Los Angeles, San Francisco, Seattle, Portland, Vancouver.
Leon Prom à destination de Las Palmas, Santa Cruz, Nouadhibou, Dakar, Nouakchott, Ziguinchor.
Hermann-Bodewess à destination de Dublin, Glasgow, Liverpool.
Blankenstein à destination de Los Angeles, San Francisco, Vancouver, Portland.
Yamagushi-Maru à destination de Singapour, Manille et du Japon.
Bovenkerk à destination de Freetown, Montovia, Lagos, Agapa, Warri, Victoria, Dovala.
Minnesota à destination de Las Palmas, Boma-Matadi, Luanda, Lobto, Pointe-Noire, Sao-Tome.
Norefjord à destination de Pointe-des-Galets, Port-Louis, Tamatave, Tulear, Port-Dauphin, Manakara, Mananjary.
Tidra à destination de Penang, Port Swetthenam, Singapour, Sihanouk, Bangkok, Saigon.
Saundarya Lahari à destination de Karachoi, Bombay, Colombo, Madras, Calcutta.
C’était comme une esquisse, l’itinéraire initial d’un poème de pérégrinations cosmologiques.