En quelques mots
Sac d’os et racines, c’est la besace à histoires de dessous mon crâne.
De l’os et de la racine, voilà d’où jaillit la sève.
Sac d’os et de racines, ce sont des histoires qui suivent le fil de mon interrogation majeure :
« Et si on trouvait, dans le labyrinthe de notre squelette, la trace de l’animal qu’on a été avant notre enfance, est-ce qu’il serait alors plus facile de dire qui on est sans craindre les êtres de pouvoir qui tentent d’annihiler la beauté de toutes nos singularités ? ».
Ce n’est pas une question simple.
Il faudra beaucoup d’histoires pour y répondre.
En d’autres mots
Dans l’os pariétal, il y a les histoires de derrière la tête.
Sur la racine épiphyte, il y a les histoires qui ont besoin d’air et d’ancrage.
Dans la mandibule, il y a les histoires pour ceux qui ont faim d’histoires.
Sur la racine aquatique, il y a les histoires ophéliaques.
Sur le métacarpe, il y a les histoires qui nous mangent dans la main.
Dans la racine tubéreuse, il y a des histoires en réserve pour toutes les nuits blanches du monde.
En tout, c’est beaucoup d’histoires.